Centrafrique Massi: lu pour vous dans Le Confidentiel Africain

Publié le par Charles MASSI

Les langues commencent à se délier et des détails sur l'enlèvement mi-décembre aux confins du Tchad et de la Centrafrique de l'ex ministre Charles Massi filtrent. On en apprend un peu plus au fur et à mesure que les jours passent. Chose curieuse, ce sont les proches du président Bozizé qui se mettent à table au grand bonheur de la justice internationale. Le mutisme du président centrafricain ne suffira pas à faire l'impasse sur le sort de son ancien ministre d'État et allié. En témoigne l'article de notre confrère Le Confidentiel Africain


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On l’avait annoncé disparu en janvier à la frontière tchadienne. Mais, selon des sources proches du président Idriss Deby, l’ancien ministre de la Défense après avoir échappé à l’étau de la gendarmerie centrafricaine (en réalité des éléments de la sécurité présidentielle), a été arrêté sur le territoire tchadien. 

Sur instruction des responsables militaires tchadiens, Charles Massi a été remis plus tard aux éléments de la Garde présidentielle proche de l’actuel ministre de la Défense, Francis Bozizé, le fils du président centrafricain François Bozizé. 

Les partisans de celui-ci, avec l’air d’avoir enfin misun terme « à l’aventure du traître », clamaient qu’il « est déjà dans nos mains, les instructions sont claires ». Quelles instructions et qui les donnaient ? Francis Bozizé ou le directeur de la sécurité présidentielle ? « Le colis aurait été remis au DGSP en personne », selon une source du ministère de la Défense. Avant son arrivée à Bangui, Charles Massi n’était plus présentable, ni aux juges, ni à la presse encore moins au « boss ». Seul un cercle très fermé de proches et intimes de Francis et du DGGP ont pu le voir. 

Et qu’est-ce qu’il est devenu après ? Selon ceux qui connaissent le dossier, le ministre de la Défense et le directeur général de la sécurité présidentielle sont les seuls qui peuvent dire ce que « Massi est devenu ». Est-ce que le président Bozizé était-il informé du traitement que recevait son ancien ministre devenu son irréductible ennemi ? « Quand il a appris, c’était déjà trop tard, l’homme était dans un sale état », confie un de ses proches. Aujourd’hui, évoquer le nom de Massi dans l’entourage aussi bien de Francis Bozizé, que du président de la République peut vous mettre dans une situation inconfortable. Il est recommandé un silence total : personne désormais ne se rappelle cet homme, ni son nom. 

Mercredi 10 Mars 2010
Source: LCA

Publié dans Informations Presse

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